Chaque jour, une épave : 2 février 1984, l’Apollonia à Alger

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Chaque jour, découvrez dans www.plongee-infos.com l’histoire d’une épave, coulée à la même date par le passé, quelque part près des côtes françaises ou ailleurs dans le monde, déjà explorée… ou pas ! Vous retrouverez ainsi quotidiennement un nouveau site, pour vous confectionner une collection passionnante pour vos futures plongées ou simplement pour explorer… l’Histoire!

Traversons la Méditerranée pour aller rendre visite à nos amis plongeurs algériens, pour explorer l’épave de l’Apollonia, cargo coulé le 2 février 1984 à l’entrée de la baie d’Alger.

L’Apollonia a été construit en 1962 par les chantiers De Waal à Zaltbommel aux Pays Bas, pour la compagnie hollandaise Remus d’Amsterdam. Il portait à son lancement le nom de Mangen. D’une longueur de 74 mètres et d’une largeur de 10 mètres pour un tirant d’eau de 4 mètres, il jaugeait 499 tonnes et était propulsé à une vitesse de 12 nœuds par un moteur diesel de 1050 cv et une seule hélice. C’était un cargo vraquier capable de transporter toutes sortes de cargaisons.

En 1966, le Mangen a été vendu à la compagnie française Rodrigues-Ely, de Marseille et prit à cette occasion le nom de Lucien R.E. Il a navigué pour cette compagnie jusqu’en 1976, puis passa dans les mains de la Compagnie Phocéenne d’Armement Maritime, toujours à Marseille et toujours sous le nom de Lucien R.E. Nouveau changement de propriétaire en 1979, année où le Lucien R.E. a quitté le pavillon français pour le pavillon panaméen et a désormais navigué pour la compagnie Tirrenia Maritime de Panama, sous le nom de Apollonia V. Peu de choses à noter sur la vie du cargo, qui passa une carrière sans histoire dans les mains de ses différents propriétaires, transportant du fret à travers mers et océans. Dans la dernière partie de sa vie, il a beaucoup navigué dans les eaux méditerranéennes.

C’est ainsi que le 2 février 1984, l’apollonia V effectuait une traversée de Volos en Grèce, vers Alger, en Algérie, transportant une cargaison de sacs de ciment, traversa une forte dépression à l’approche des côtes algériennes. La tempête forçait d’heure en heure, mais l’équipage du cargo ne se laissait pas impressionner et tenait vaillamment le cap. Le port d’Alger n’était plus très loin et tout le monde avait hâte d’y arriver pour être enfin à l’abri. Mais le sort en avait décidé autrement…

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Au plus fort de la tempête, alors que la côte se profilait à l’horizon, une importante voie d’eau se déclara et ne put être maîtrisée par les pompes. Le navire commença à se remplir, alors que son capitaine mettait les machines en avant toute pour tenter d’arriver au port à temps pour être secouru. Mais l’eau atteint la machine et celle-ci commença à donner des signes de faiblesse. Le bateau prenait de plus en plus de gite, mais on voyait désormais le port d’où allait venir le salut.

Hélas, l’Apollonia sombra alors qu’il touchait au but, juste à l’entrée de la baie d’Alger, à peu de distance du port, en face du quartier de Bab El Oued, à l’entrée ouest de la baie. L’épave gît désormais par 60 mètres de fond avec des superstructures qui remontent à une profondeur de 45 / 50 mètres, notamment ses grues de pont. Plusieurs clubs de plongée sont installés dans les environs d’Alger, (notamment, le club Espadon qui est le plus ancien club de la capitale et le plus proche du lieu du naufrage) et sont susceptibles d’organiser l’exploration de l’Apollonia. Si des plongeurs d’El Djaza’Ir possèdent des précisions ou des images de l’épave, leurs commentaires seront les bienvenus (partie commentaires à la suite de la fin de l’article).

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