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Le choix d’une destination plongée subordonné à ses spécificités s’applique non seulement en rapport aux espèces rencontrées, mais c’est encore plus vrai quand il s’agit de plongée sur les épaves, tant il est évident que chacune de ces belles englouties présente une physionomie et une histoire spécifiques…

Comme on l’a vu dans le précédent article paru sur Plongée Infos, https://www.plongee-infos.com/une-faune-differente-a-chaque-spot-de-plongee/, les « globe-plongeurs » ont de plus en plus tendance à choisir leur destination en fonction de leur faune préférée. On va plonger à Djibouti avec les requins baleines, ou au Mexique avec les baleines, à l’île Maurice avec les cachalots ou en Polynésie pour le grand spectacle…  C’est encore plus vrai pour les épaves. Cette tendance a toujours existé chez les spécialistes de la plongée sur épaves, qui sont prêts à parcourir le monde pour explorer un monstre de métal rouillé englouti à jamais au fond d’un lagon difficilement accessible.

L’épave du cargo Cedar Pride, dans le golfe d’Aqaba en Jordanie (Ph PP)

Les épaves ont leurs afficionados, on peut même parler de « spécialité » dans la pratique de la plongée car outre la découverte purement touristique, ces sites requièrent des compétences et des techniques particulières, ainsi qu’un certain attrait pour ces  tombeaux sous-marins où règne souvent une atmosphère mystérieuse…

À chaque épave, une histoire extraordinaire

Chaque épave est différente : par la nature du navire qui a sombré, cargo, bâtiment de guerre ou encore ancien galion, voilier et même paquebot ; différente aussi par les circonstances de son naufrage, tempête, bataille navale, abordage, voie d’eau… , qui donnent une dimension historique à chacun de ces sites, avec de multiples anecdotes sur le drame que l’on peut s’attacher à découvrir dans la littérature de l’époque ; différente surtout selon les conditions de plongée, position de l’épave, accessibilité, profondeur, courants, dangerosité… Tous ces critères sont minutieusement examinés par les passionnés de tôles rouillées et d’histoire, pour sélectionner leur cible et préparer leur prochaine expédition pour une découverte aussi esthétique que culturelle, avec une petite tendance sentimentale, voire nostalgique.

Le naufrage du paquebot Tasmania en 1887 dans les bouches de Bonifacio, a donné naissance à une légende de trésor englouti…

Vous l’aurez donc compris, chaque épave ne ressemble à aucune autre et si le plongeur « touriste » peut se satisfaire d’une croisière épaves au cours de laquelle il va pouvoir obtenir un aperçu rapide de quelques curiosités disséminées le long de la côte, les passionnés, eux, organisent carrément des expéditions à thème. Cela peut être l’exploration d’une nouvelle découverte, mais aussi la pénétration des entrailles encore inviolées d’un monstre de ferraille, atteindre un cimetière d’épaves dans des conditions de mer qui placent celui-ci hors d’atteinte pour le commun des plongeurs, ou encore s’attacher à identifier de façon formelle une épave  incertaine, en essayant de retrouver un nom, une marque ou un numéro de moteur qui permettrait de donner avec certitude, par le biais des archives maritimes, un nom et une histoire à ce navire perdu corps et biens.

Comment organiser un séjour de plongée sur épaves

Chaque centre de plongée présente, dans sa liste de sites, les épaves qui figurent sur leur terrain de jeu, ainsi que les conditions pour y accéder (niveau de plongée en fonction de la profondeur et de la difficulté). Mais il est difficile pour le plongeur lambda, de visiter tous les centres à la recherche du site idéal, ce qui représenterait une perte de temps conséquente dans la préparation de ses prochaines vacances. Si certaines épaves sont célèbres et facilement localisables car elles font l’objet d’une littérature abondante, d’autres sont plus discrètes et demandent plus de perspicacité pour se dévoiler. Hormis les bases de données historiques réservées aux spécialistes, il est difficile d’obtenir une vision globale des épaves intéressantes recensées par régions ou pays. L’utilisation d’un moteur de recherches s’avère alors très utile. 

C’est le cas de l’outil proposé par la plateforme de réservation en ligne Diving Away – https://bit.ly/epaves-divingawayqui permet d’atteindre l’objet de ses recherches par pays, par zones de plongée, par le nom des épaves recherchées, mais aussi par type d’épaves : avion, hélicoptère, bateau de pêche, bâtiment militaire, pétrolier, péniche, cargo, bateau de passagers, voilier, sous-marin et même habitat ou véhicule…

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Directement accessible par la plateforme de réservation en ligne Diving Away, le centre marseillais ATOLL Plongée propose la visite de plusieurs épaves de la cité phocéenne

L’avantage de ce type de plateforme est que quand l’on a réussi à identifier l’objet de sa convoitise, il suffit alors de visiter la page qui lui est dédiée pour avoir toutes les informations sur ses caractéristiques et son histoire, puis en faisant dérouler la page, on a un accès direct aux différents centres de plongée qui desservent le site, avec leur description et leurs prestations. Il suffit ensuite de faire son choix, puis de cliquer simplement pour avoir accès aux disponibilités et réserver en direct. En quelques clics, la grande aventure de l’exploration des épaves est  à vous !

Quelques épaves dans le monde

Commençons par la France, particulièrement chargée en histoire maritime, avec sa voisine l’Angleterre. Entre ces deux pays, ce sont pas moins de plusieurs milliers d’épaves qui jonchent le plateau continental, à plus ou moins de distance des côtes. 

Côté français, on peut citer dans la Manche, les épaves de la première guerre mondiale dans le Pas de Calais, ou bien celles du Débarquement en Normandie. Plus précisément, on citera celle du pétrolier géant Amoco Cadiz, de 334 mètres de long, coulé en 1978 près des côtes de Portsall, dans le Nord-Finistère. Un géant aujourd’hui disloqué qui ne laisse personne indifférent, quand on se remémore la gigantesque marée noire qui avait résulté du naufrage.

Le pétrolier géant Amoco Cadiz, coulé en 1978 devant Portsall, dans le nord Finistère

Plus au sud, dans le Morbihan, on peut noter les épaves de la région de Lorient, qui ont fait l’objet de plusieurs ouvrages d’un spécialiste du genre : l’historien des épaves Jean-Louis Maurette (Naufrages en pays de Lorient – Expédition Scyllias). Là, vous pourrez découvrir un U-boot allemand de la seconde guerre mondiale, l’U171, ainsi qu’une trentaine d’autres épaves, disséminées entre la côte et l’île de Groix.

Un plongeur s’extrait du U171, U-boot allemand coulé entre Lorient et Groix (Ph JLM)

Côté anglais, on ne manquera pas l’un des plus fabuleux cimetières d’épaves de la grande guerre : Scapa Flow, en Ecosse, où gisent les plus gros navires de la flotte allemande sabordée après l’armistice.

En Méditerranée du Languedoc jusqu’à l’Italie, là encore ce sont des centaines d’épaves qui peuvent être visitées. A commencer par l’Alice Robert, dit le Bananier, coulé par 46 mètres à Port Vendres ou encore l’Astrée et le Saumur, tous trois des cargos torpillés lors de la seconde guerre mondiale.

Dans la région marseillaise, les sites les plus caractéristiques sont le Chaouen, un grand cargo coulé contre l’îlot du Planier, accessible aux débutants, ou encore le cargo la Drôme, plus profond (52m) et le paquebot le Liban, à seulement une trentaine de mètres de fond. On trouve aussi des avions, comme le Messerchmitt à 45 mètres et le Junker 88 par 53 mètres de fond.

Une coursive du Chaouen, près de l’île du Planier face à Marseille, accessible aux débutants (Ph JPA)

Du côté des îles d’Hyères, les épaves les plus célèbres qui attirent de nombreux plongeurs sont le Donator à 51 mètres (le pont se trouve à une trentaine de mètres de profondeur), le Michel C à 32 mètres et le Sagona, dit le Grec, par 40 mètres. Trois grands cargos recouverts d’une faune et d’une flore extrêmement riches.

Dans la baie de Cavalaire, le Togo gît par 55 mètres de fond

Plus loin, vers la baie de Cavalaire, ce sont l‘Espingole (38 mètres de fond), le cargo le Togo (55 mètres, à réserver aux plongeurs confirmés) et le très célèbre sous-marin Rubis, sous-marin français immergé volontairement par 40 mètres de fond, assurément l’une des épaves les plus appréciées en France.

Le Rubis, un des must en plongée épaves sur la côte Méditerranée (Ph AF)

En corse, une autre épave attire les plongeurs du monde entier : le bombardier américain B17, victime d’un amerrissage d’urgence au retour d’une mission de bombardement en 1944, à quelques encâblures du port de Calvi. L’épave quasiment entière repose par 28 mètres de fond, au pied des remparts de la citadelle. L’île de beauté recelle encore bien d’autres trésors, comme le cargo Alcione C par 33 mètres ou le bombardier B26, plus profond, vers 60 mètres.

Le bombardier B17 à Calvi, l’une des plus belles épaves de Corse (Ph S LG)

En Italie, on notera le fameux pétrolier géant Haven, de 344 mètres de long, coulé suite à un incendie dans le golfe de Gênes en 1991, libérant 144000 tonnes de pétrole. L’épave du géant repose sur un fond de 80 mètres, mais ses superstructures remontent jusqu’à 30 mètres de la surface. C’est un des rendez-vous des plongeurs tek européens.

Plus loin en Méditerranée orientale, vous pourrez visiter, à Malte, le sous-marin anglais Stubborn par 56 mètres de fond, ou, plus accessibles, le Margit, par 22 mètres à La Valette et le Carolita X127, par 20 mètres à Gozo.

Au Liban, face à Beyrouth, c’est le sous-marin français Souffleur, coulé en 1941 par un sous-marin britannique par 30 mètres de fond.

A Malte, le sous-marin anglais Stubborn (Ph PB)

Dans les mers plus lointaines, on peut citer en premier lieu la mer Rouge et ses dizaines d’épaves, dont la plus célèbre, le fameux Thistlegorm, grand cargo coulé en 1941 près de Ras Mohammed sur une quarantaine de mètres de fond (le pont est à 25 mètres) alors qu’il transportait du matériel militaire (motos, camions…) et de l’armement que l’on peut encore voir dans ses cales.

L’épave du Thistlegorm contient encore dans ses cales des motos, des camions et une grande quantité de matériel militaire (Ph PP)

Citons également les épaves du récif d’Abu Nuhas, très visitées car se trouvant non loin d’Hurghada : le Carnatic, très caractéristique avec son squelette de poutres apparent, le Ghiannis D ou encore le Chrisoula K et le Kimon M, autant d’épaves posées contre le flanc du récif, par moins de 20 mètres.

Le Carnatic, très caractéristique avec son armature à nu (Ph PC)

Plus au sud, c’est le Salem Express, un ferry coulé non loin du port de Safaga en 1991, faisant 470 victimes.

A l’extrémité nord du golfe d’Aqaba, en Jordanie, ce sont des chars, des véhicules militaires et des avions qui ont été immergés comme récifs artificiels pour le plus grand plaisir des plongeurs.

Des chars, du matériel militaire et des avions immergés à Aqaba (Jordanie) (Ph PP)

Les autres spots dans le monde sont innombrables. Parmi les plus caractéristiques, on peut citer les Keys de Floride, aux USA, où de nombreux navires ont été sabordés pour devenir des récifs artificiels et des sites de plongée. Parmi eux, le porte-avions USS Oriskany, de 275 mètres de long, coulé en 2006 par 65 mètres de fond. Le pont se trouve à une trentaine de mètres de la surface et la visibilité dépasse souvent les 30 mètres. Ce sont pas moins de 8 ponts qui sont accessibles selon le niveau des plongeurs.

Le porte-avions USS Oriskany a été immergé en Floride pour le plus grand plaisir des plongeurs

En Asie, l’épave la plus spectaculaire est sans nul doute le SS  President Coolidge, l’un des plus grands paquebots américains (190 mètres de long), coulé en 1942 au Vanuatu. Un paquebot de luxe qui repose désormais entre 20 mètres de profondeur à la proue et 65 mètres à la poupe. Très spectaculaire, couverte d’une faune très abondante, elle est accessible à tous niveaux.

Le paquebot SS President Coolidge

Les grands voyageurs opteront pour les lagons lointains de l’océan Pacifique, comme Truck Lagoon, en Micronésie, où a été coulée une partie de la flotte japonaise par l’aviation américaine en février 1944. Plusieurs dizaines de navires de guerre, parmi lesquels 5 croiseurs, plusieurs destroyers, des avions, des sous-marins. Ce cimetière sous-marin est l’un des must en matière de voyages de plongée sur épaves.

Le cimetière de bateaux de Truck Lagoon, un must mondial

N’oublions pas le lagon de Bikini, dans les îles Marshall : un autre sanctuaire marin où reposent des dizaines d’épaves qui ont été disposées pour étudier les effets des essais nucléaires américains dans les années 50. Suite aux explosions atomiques, tous ces bateaux se sont retrouvés au fond du lagon, à différentes profondeurs, entre 20 et 60 mètres. Parmi les navires, croiseurs, destroyers, sous-marins, notons un porte-avions, l’USS Saratoga, pièce maîtresse du dispositif. En raison de l’absence d’habitants due aux radiations des essais nucléaires, le lagon a prospéré et contient aujourd’hui une faune et une flore d’une extrême richesse.

Le porte-avions USS Saratoga, dans le lagon de Bikini. La radioactivité due aux essais nucléaires a eu pour effet paradoxal de protéger l’environnement en éloignant les humains

Pour tous les plongeurs, la découverte d’un cimetière sous-marin ne peut laisser indifférent. L’histoire d’une aventure qui s’est terminée par un naufrage, l’histoire d’un drame qui a pu coûter de nombreuses vies, l’histoire d’un navire devenu sanctuaire, qu’il convient d’aborder avec tout le respect dû à ces places de mémoire… 

Lien vers la plateforme Diving Away : https://divingaway.com

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