Chaque jour, une épave : 11 février 1942, le Maori

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Chaque jour, découvrez dans www.plongee-infos.com l’histoire d’une épave, coulée à la même date par le passé, quelque part près des côtes françaises ou ailleurs dans le monde, déjà explorée… ou pas ! Vous retrouverez ainsi quotidiennement un nouveau site, pour vous confectionner une collection passionnante pour vos futures plongées ou simplement pour explorer… l’Histoire!

Le HMS Maori est un destroyer britannique de la classe Tribal (groupe de 27 destroyers lancés entre 1937 et 1945). Il servit au sein de la Flotte de la Méditerranée, pendant la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à sa destruction par la Luftwaffe à Malte en 1942. C’est aujourd’hui l’un des sites de plongée les plus populaires de Malte.

Le HMS Maori a été construit par le Fairfield Shipbuilding and Engineering Co, à Govan en Écosse, pour la Royal Navy. Contre-torpilleur de 1850 tonnes, de 115 mètres de long sur 11 mètres de large et 2,7 mètres de tirant d’eau, il était propulsé par deux turbines à vapeur et trois chaudières, totalisant 44 000 cv pour une vitesse de 36 nouds. Il était armé de 6 canons de 120 mm, une tourelle double de 4 pouces, 4 mitrailleuses de 20 mm, 4 tubes de 533 mm. Lancé le 2 septembre 1937, il fut mis en service le 2 janvier 1939.

Le Maori a rejoint la division du HMS Cossack en janvier 1939 au sein de la flotte de la Méditerranée. Avec les autres destroyers, il y a effectué des missions d’escorte de convois, jusqu’à son retour en Grande-Bretagne en octobre 1939. Jusqu’en avril 1940 il a effectué des patrouilles en mer du Nord et prit part à la bataille de Norvège. En juin, il a effectué des missions de surveillance de la flotte allemande jusqu’en Islande et servit brièvement dans les Îles Féroé.

En mai 1941, il participa à la poursuite et à la destruction du cuirassé allemand Bismarck. Alors qu’il escortait un convoi au départ pour le Moyen-Orient, le Maori, avec trois autres destroyers, fut dérouté le 26 mai vers la zone où le Bismarck avait été signalé. Ils le repérèrent et effectuèrent plusieurs attaques à la torpille dans la soirée et le lendemain matin. Après la destruction du Bismarck, le Maori participa au sauvetage des rares survivants du cuirassé allemand.

Il fut ensuite affecté à la 14e flottille de destroyers et participa à la bataille du cap Bon en décembre 1941. Le 13 décembre il envoya par le fond les croiseurs italiens Da Barbiano et Di Guissano, avec l’aide de deux destroyers anglais et d’un néerlandais.

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Le 11 février 1942, alors qu’il faisait relâche à Malte, le Maori fut bombardé par la Luftwaffe dans Grand Harbour, à la Vallette (Malte) : une bombe atteint la salle des machines et provoqua l’explosion du navire. Une victime fut à déplorer lors de la catastrophe, le navire quant à lui s’enfonça sur place en quelques instants, jusqu’à toucher le fond à peine à quelques mètres de profondeur. Par la suite, les canons des 2 tourelles de proue ont été récupérés pour être utilisés pour la protection de l’île. En juillet 1945, l’épave du destroyer constituant une gêne pour la navigation, on procéda à son remorquage vers la baie à l’extérieur de la ville. Pendant le remorquage, le navire se cassa en deux. La proue coula par par une quinzaine de mètres de profondeur près de la sortie du port, juste devant le fort St Elme, à la Vallette.

Située à quelques centaines de mètres de la rive de La Valette, par une latitude de 35° 54’ 158 N et une longitude de 14° 30’ 945 E, le Maori est maintenant un site de plongée populaire. L’épave n’est pas balisée mais est accessible depuis la côte, au niveau du fort de St Elme (attention, les rochers sont glissants). On accède d’abord à un plateau peu profond (5 à 6 mètres), puis on garde le cap jusqu’à une barrière rocheuse qui tombe à 10 mètres, puis qui descend en pente douce jusqu’à 16 mètres. Il suffit de rester sur le sable vers les 13 mètres et on arrive sur le Maori.

La partie avant de l’épave est posée sur un fond de sable blanc à une profondeur de 14 mètres, la partie arrière du navire ayant été remorquée en eau profonde hors de Grand Harbour, à Marsamxett. Une grande partie de la superstructure avant est toujours présente, y compris les deux tourelles d’artillerie dont il manque les canons. La vie marine est assez dense sur l’épave et dans le sable aux alentours (petites murènes, seiches, rougets, sars, soles…).Selon l’ensoleillement et grâce à la faible profondeur, on peut également profiter des jeux de lumière qui se forment au travers de la passerelle.

Lien vers vidéo sur la plongée sur le Maori :

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