Chaque jour, une épave : 9 février 1907, le paquebot Laos

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Chaque jour, découvrez dans www.plongee-infos.com l’histoire d’une épave, coulée à la même date par le passé, quelque part près des côtes françaises ou ailleurs dans le monde, déjà explorée… ou pas ! Vous retrouverez ainsi quotidiennement un nouveau site, pour vous confectionner une collection passionnante pour vos futures plongées ou simplement pour explorer… l’Histoire!

Le Laos était un paquebot à vapeur français de 125 mètres de long, 15 mètres de large, d’un tirant d’eau de 6.80m et jaugeait de 6145 tonneaux bruts pour un déplacement de 12115 tonnes. Il a été construit par les chantiers Burmeister & Wain’s Maskin & Skibsbyggeri de Copenhague au Danemark, pour le compte de la Compagnie Française de l’Est Asiatique, de Marseille. Il était propulsé par une machine à vapeur de trois cylindres à triple expansion avec une seule cheminée, développant 2700 cv sur deux hélices, pour une vitesse de 12 nœuds.


Lancé le 30 Mai 1903 pour assurer la ligne vers l’Extrême-Orient, la Chine et l’Indochine (actuel Vietnam), il a été racheté par la Compagnie des Messagerie Maritimes de Paris en 1904 à la liquidation de la précédente. Vu sa précédente mission, c’est tout naturellement qu’il fut de nouveau affecté à la ligne Dunkerque-Extrême Orient. Il pouvait transporter 30 passagers en premières classes et 1200 passagers économiques en entrepont. Son premier départ sur cette ligne eut lieu le 3 novembre 1904.

Le 9 février 1907, alors que le Laos rentrait de Chine, il se présenta devant l’embouchure de la Loire par un temps de brouillard très dense. Suite à une erreur de navigation, le paquebot dévia de sa route et s’approcha dangereusement du plateau du Four, qui s’avance vers le milieu de l’estuaire à 5 milles à l’ouest du Croisic. La mécanique de la catastrophe s’enclencha alors et conduisit inéluctablement le navire sur les rochers, où il s’éventra violemment. La coque se cassera en deux, et la partie avant, après avoir surnagé pendant quelque temps, finit par couler à quelques dizaines de mètres de l’arrière, au bord du plateau du Four.
Il n’y eut pas de victime, tous les occupants du navire ont eu le temps d’être évacués.

Le site est fréquemment visité par les clubs de plongée locaux. La plongée doit plutôt se faire à marée montante par faible coefficient, pour une meilleure visibilité (qui est souvent brouillée par les sédiments transportés par le fleuve). L’épave du navire repose par 10 à 15m de fond. Sa position est : latitude 47° 16′ 259 N et longitude 02° 37′ 770 W.

On distingue encore bien toute la partie située entre les chaudières et la poupe. Les nombreuses ferrailles, étalées de part et d’autre du tunnel de l’arbre d’hélice, offrent un refuge à une faune importante; tacauds et congres se rencontrent très facilement. La partie la plus remarquable se situe à l’arrière : le dessous de la coque forme avec le safran une cavité où les poissons viennent s’abriter. On peut facilement y pénétrer sans risque et par temps ensoleillé, les ouvertures dans les tôles laissent passer des rayons lumineux du plus bel effet. L’axe du safran pointant vers la surface ainsi que le secteur de barre, offrent aussi une belle vision.

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