Chaque jour, une épave : 10 janvier 1972, l’Elviscot sur l’île d’Elbe

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Chaque jour, découvrez dans www.plongee-infos.com l’histoire d’une épave, coulée à la même date par le passé, quelque part près des côtes françaises ou ailleurs dans le monde, déjà explorée… ou pas ! Vous retrouverez ainsi quotidiennement un nouveau site, pour vous confectionner une collection passionnante pour vos futures plongées ou simplement pour explorer… l’Histoire!

L’Eliscot était un cargo italien en acier, construit en 1960 aux Pays Bas par les chantiers Van Diepen, de Waterhuizen, pour le compte de la compagnie Spliethoff’s Bavrachtingskantoor, d’Amsterdam. Son premier nom était MV Keizersgracht. En 1971, il fut cédé à la compagnie italienne Scotto Armando Lavino, de Naples. Il prit alors le nom d’Elviscot. D’un gabarit très moyen, il accusait une longueur de 68 mètres pour 10 mètres de largeur et 4 mètres de tirant d’eau, pour une jauge de 500 tonnes. était motorisé d’une machine diesel développant 860 cv le propulsant à une vitesse de 11 nœuds par le biais d’une simple hélice.

Le 10 janvier 1972, l’Elviscot, parti de Naples pour Marseille sans cargaison, longeait la côte sud-ouest de l’île d’Elbe, quand il heurta un banc de récifs à proximité du rocher de l’Ogliera, en face de la petite plage de Pomonte. Le bateau, allégé par l’absence de cargaison, monta littéralement sur le banc de rochers. La moitié avant était carrément hors de l’eau, la proue pointée vers le ciel. Impossible de le remettre à flot, le bateau était condamné. Heureusement, l’incident fut sans conséquences graves pour les membres de l’équipage, qui ont pu débarquer sur la plage, à quelques centaines de mètres de là.

Pendant quelque temps, la proue de l’épave resta plantée sur les rochers, comme une menace surplombant dangereusement les hauts-fonds environnants, très fréquentés en été par les baigneurs, alors que la poupe était sous l’eau. La masse métallique, instable, constituait un potentiel danger pour les occupants de la plage voisine. Pour cette raison, l’avant de la coque fut ensuite en partie découpée et récupérée, alors que la moitié arrière de l’épave glissa au pied du récif et trouva sa place sur un fond de sable à environ 12/13 mètres de profondeur.

Aujourd’hui, la poupe et la passerelle ainsi qu’une partie du flanc avant se dressent toujours le fond sableux, sur le côté est du rocher de l’Ogliera ; le navire est couché sur le flanc droit avec la poupe orientée vers le large. Les coordonnées sont : latitude 42° 44’ 533 N et longitude 10° 07’ 217 E mais elle sont inutiles pour trouver l’épave qui peut être facilement atteinte depuis la plage de Pomonte, à 200 mètres, avec le banc de rocher comme repère. La faible profondeur et l’absence de courant permet de rester longtemps et rend la plongée possible aux plongeurs moins expérimentés ainsi qu’aux randonneurs palmés (en snorkeling), tout en gardant néanmoins un minimum de prudence et de précaution, comme il se doit quand on visite n’importe quelle épave.

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Il est possible de pénétrer à l’intérieur de la poupe. La passerelle, ou du moins ce qu’il en reste, est facilement accessible à travers l’énorme ouverture supérieure. En passant par la cheminée, on peut arriver sans gros problème à la salle des machines. On remonte ensuite vers la salle de commande. Du fait de sa faible profondeur, on peut apprécier les jeux de lumière créés par des rayons de soleil qui pénétrent au travers des fentes et des hublots et qui rendent l’atmosphère fascinante.

L’épave, avec ses jeux de lumière, donne la possibilité aux photographes de réaliser de superbes photos.

Vidéo de la plongée sur l’Elviscot :

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