Chaque jour, une épave : 5 janvier 1892, le Comte Joseph Valery

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Chaque jour, découvrez dans www.plongee-infos.com l’histoire d’une épave, coulée à la même date par le passé, quelque part près des côtes françaises ou ailleurs dans le monde, déjà explorée… ou pas ! Vous retrouverez ainsi quotidiennement un nouveau site, pour vous confectionner une collection passionnante pour vos futures plongées ou simplement pour explorer… l’Histoire!

Le paquebot français Comte Joseph Valery a été construit en 1861 à Greenock en Ecosse, pour la compagnie Valéry Frères & Fils, de Marseille. D’une longueur de 62 mètres et d’une largeur de 9 mètres pour 6 mètres de tirant d’eau, il jaugeait 607 Tonneaux bruts. Sa propulsion était assurée par une machine à vapeur d’une puissance 150 cv, ainsi que par 3 mâts gréés en voiles auriques.

La Compagnie Valéry Frères et Fils, fondée en 1835, de vit octroyer par un décret impérial du 25 avril 1863, la concession de l’exploitation d’un service hebdomadaire entre Nice, Ajaccio et Bastia alternativement, aux clauses et conditions d’une convention conclue le 10 juillet 1862 entre M. Vandal, Directeur général des postes, et M. Joseph Valéry. La compagnie exerçait déjà le même service entre Marseille et la Corse. Ces marchés furent par la suite prorogés jusqu’en 1873.

Le 5 janvier 1892, en voyage de Bastia à Marseille, le paquebot Compte Joseph Valéry rompit son arbre d’hélice. Le capitaine décida de continuer avec des voiles en se déroutant vers Barcaggio, point culminant du Cap Corse pour trouver un amarrage sûr à Giraglia et pouvoir réparer l’avarie en toute sécurité. Par fort vent d’ouest, le navire dévia de sa trajectoire et heurta un récif dans des eaux côtières basses, à l’entrée de la baie de Barcaggio. Passagers et équipage procédèrent doucement à l’évacuation avec les canots en sécurité vers le rivage tandis que “Compte Joseph Valéry” commençait à couler progressivement. Bientôt, les passagers furent rassemblés sur la plage, tandis que le paquebot gisait aux trois quarts enfoncé dans les flots de cette baie peu profonde. Les vagues entreprendront bientôt leur travail de démolition et le bateau finit par disparaître de la surface. Un seul passager est mort, pendant son embarquement dans une chaloupe, il est tombé entre la coque du paquebot et le canot de sauvetage qui l’a écrasé.

L’épave se trouve encore aujourd’hui dans quelques mètres d’eau, soumise aux vagues et aux tempêtes qui ont dispersé les morceaux du bateau sur une grande surface. Un nombre impressionnant de morceaux de métal, de tubes et de plaques, ainsi qu’une partie de la proue sont encore visibles (voir la vidéo ci-dessous, signée Stephan Le Gallais).

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